Le running contact est pour nous la meilleure méthode pour apprendre les zones d’agility à nos chiens. 

Commençons par une petite définition : quand on parle des zones d’agility, on parle de la passerelle, du toit et de la balançoire. Le chien doit mettre au moins une patte dans la partie colorée en bas de la planche à la montée et à la descente. Si ça n’est pas le cas, l’équipe aura une faute, ce qui entraîne une pénalité de 5 points, à chaque fois que la zone est ratée.

Et le running contact dans tout ça? 

Il s’agit d’une technique qui consiste à entraîner le chien à passer dans la zone en courant sur le toit et la passerelle. On n’utilisera pas cette méthode pour la balançoire parce que dans ce cas précis, la planche doit toucher le sol avant que le chien puisse repartir.


Pourquoi est-ce que le running contact est la meilleure méthode pour les zones? 

1° Le running contact respecte le physique du chien

Le running est beaucoup moins contraignant pour le chien que de lui demander de s’arrêter (comme avec le 2on 2off par exemple). Il n’aura pas besoin de freiner dans la descente ce qui est beaucoup moins difficile physiquement. Il y aura beaucoup moins d’impact sur les épaules notamment, surtout sur la descente du toit, qui est vraiment très raide. 

2° Le running conserve la motivation du chien

Le running est beaucoup moins contraignant mentalement car le chien n’a pas besoin de s’arrêter. Sur un parcours d’agility, si le chien est en pleine course, en pleine vitesse, lui demander de s’arrêter, c’est quelque chose qui peut être très difficile niveau motivation. Alors que rester en course garde l’envie du chien de se donner à fond. Les chiens adorent le running pour cela!

3° Le running contact est facile à maintenir dans la durée

En général, le running contact s’améliore dans le temps. A l’inverse, quand on demande au chien de s’arrêter sur la zone,il est difficile de garder une exécution propre et rapide tout au long de sa carrière. C’est également plus facile de maintenir le critère en concours!

4° Le running contact est très fluide pour l’équipe

Puisque le chien n’a pas besoin de s’arrêter, l’énergie reste en action. Le conducteur n’a pas besoin de s’arrêter pour vérifier si le chien s’est bien arrêté dans la zone et peut se concentrer sur la conduite. Il va pouvoir continuer à courir, avancer et laisser le chien faire sa zone pendant ce temps. Finalement, le parcours d’agility avec les zones se transforme presque en un jumping . 

5° Le running contact est plus rapide

Puisque le chien ne va pas perdre de temps à s’arrêter sur les zones, il garde sa vitesse. Cela va se ressentir sur le chrono final. La vitesse peut vraiment faire peur à certains conducteurs au départ, parce que le chien va vraiment aller très vite et il va falloir que le conducteur donne des informations très rapidement, très claires, pour que le chien enchaîne vers le bon obstacle.

6° Le running contact renforce l’autonomie

Cette vitesse que donne le running au chien est un vrai challenge pour le conducteur et c’est ce qui est vraiment intéressant. Pour compenser celan il va falloir apprendre aux chiens à suivre les différentes directions qu’on va lui donner et discriminer les obstacles qui seront après les zones. Le chien ne devra pas se laisser attraper par le piège du parcours, comme par exemple, un tunnel placé en face la zone alors que l’obstacle suivant à négocier est une haie sur le côté.


Les difficultés du running contact

Le principal inconvénient est que le running demande un temps assez long d’apprentissage, du fait de sa complexité. Toucher une cible de 30cm par 30cm en pleine course demande un bon entraînement.

Cela implique de travailler des situations différentes pour que le chien soit capable de toucher la zone, même en tournant . Il faudra aussi lui apprendre à répondre aux différents signaux que vous aurez choisi pour coder l’après running contact. 

Il va aussi falloir que vous entraînez votre œil. Il peut parfois être difficile d’arriver à percevoir le mouvement des pattes du chien lancé en pleine vitesse et d’être sur que le chien a bien touché la cible. 

Il faut que vous soyez capable de voir s’il a bien répondu aux critères que vous attendez de lui, comme par exemple toucher avec une patte ou deux pattes, ou les pattes avant ou les pattes arrière. 

Vous aurez également besoin d’accéder régulièrement aux obstacles, soit le toit, soit la passerelle, de façon régulière.

Si vous n’avez pas d’obstacles à disposition, cela va être beaucoup plus compliqué de mettre en place l’apprentissage. Une fois que le chien aura appris, vous n’en aurez plus besoin, mais dans la phase d’apprentissage cela reste important.


Comment progresser dans son travail du running contact

Pour travailler le running contact, il va falloir que vous ayez un plan d’entraînement précis, que vous prévoyiez les étapes, que vous sachiez comment les apprendre à votre chien, et comment augmenter la difficulté au bon rythme.

Si cette méthode vous intéresse et si vous avez vraiment envie d’entraîner votre chien au running contact, vous pouvez rejoindre notre classe en ligne consacré à cette technique.

Dans cette classe, on vous donne étapes par étapes quoi faire pour apprendre le running à votre chien, en commençant par la cible au sol, puis ensuite la cible sur la passerelle jusqu’à avoir une passerelle en entier. Ce cours est accessible à vie, ce qui vous permet de prendre votre temps pour entraîner votre chien, revenir sur les étapes précédentes ou éventuellement entraîner votre futur chien avec la même méthode.